Bleues comme Peurs

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Elles sont la multitude

Qui va gréee de noir,

Comme des barques mortes

Envoilées de leur deuil,

Quittant la anse claire

Pour embrasser le soir.

Elles avancent tranquilles

Evitant tous les pièges,

Les phares et les veilleuses

Aux lits des enfançons,

Logeant à nos prunelles

Aux recoins imaginaires

Ainsi que mouches sombres

Sur le bord de nos heures.

Polymorphiques étranges

Elles ont tous les visages

Sans en avoir aucun.

Tantôt gargouille, ou chimère

Fumée fantômatique

Leur seul air de famille

Sont les coups de nos cœurs.   

Elles sont inoffensives

Et craignent la lumière

La voix d’une mère

Les oblige à la fuite,

Mais leur pouvoir est grand

Lorsque le jour se meurt,

Les ombres alors s’accouplent

Accouchant nos frayeurs….

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Chris Vic aka Doriane Gray 2006

Comments

[carambole]

A cette belle lecture, pas de coup mais un petit pincement au coeur qui a réveillé des souvenirs de peurs enfantines.
Merci Doriane pour le texte ET pour les bises (j'en ai pris deux au fait, j'espère qu'il en restera pour tout le monde !)

[Doriane]

Zut! ya un chmilblik de police. Il faut que je répare ce bug.

Je ne voulais pas embarquer avec un vieux machin, alors j'ai pris le temps pour écrire. Tu sais bien que le "taureau est lent,alors il faut que la terre soit patiente"...Merci Lio.

Bises aux passagers de la barque.

[Le promeneur]

Puiiiiiiiiii...entrée fracassante. Bravo.