L'écharpe rouge des promesses.
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Voici venir le chant des loups
Du cris des douves ,et puis les chiens
Tournant la gueule dans les hivers
Pour happer des flocons de rien,
Voici venir le temps des clous
Plantés dans la ligne des mains
Pour en crever tout nos destins.
Voici venir les temps d'hier
Où il fallait se faire mâtin
Pour survivre dans le désert
Et s'inventer un peu de pain,
Voici les barbares uniformes
Sentant la mort dans la norme:
"Soit fort ou meurs de chagrin."
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O ma révolte mon amour
Qu'as tu fais de ta jeunesse
De la Commune à la détresse
Faut il encore que ta paresse
Laisse ce monde à des vautours,
O ma révolte mon amour
Écharpe rouge des promesses...
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Qui donc se souviendra de nous
Pauvres miséreux de capitales
Cherchant dans l'encre de nos yeux
La pièce qui nous fera régale,
D'une simple ivresse de vin fou
Deux cigarettes dans la boue ,
Tu es un homme , allons, debout !
Ce ne sont pas des numéros
Faut oublier tout ce crédo
Et voir des vraies vies de hasard
Sur la bordure d'un trottoir,
Mais vous qui portez un chapeau
Regardez un peu l'ongle noir
Qui vous désigne du caniveau.
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O ma révolte mon amour
Qu'as tu fais de ta jeunesse
De la Commune à la détresse
Faut il encore que ta paresse
Laisse ce monde à des vautours,
O ma révolte mon amour
Écharpe rouge des promesses...
*
Vous ferez de nous des cent mille
Puis des millions peuplant les villes
Des jeunes ,des vieux sous des cartons
Crevant de froid aux portes closes,
Une armada mordant la rose
Dans les jardins de vos maisons
Adossées à notre prison.
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Nous voudrons tout de n'avoir rien
Pas même un signe de la main
Et tous vos murs de billets
Brûleront comme un feu de paille,
Nous y jetterons nos cahiers
Pour réchauffer de leur rimailles
Nos figures d'épouvantails.
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O ma révolte mon amour
Qu'as tu fais de ta jeunesse
De la Commune à la détresse
Faut il encore que ta paresse
Laisse ce monde à des vautours,
O ma révolte mon amour
Qu'as tu fais de nos belles promesses...