La même chanson
Les âmes destinées se cherchent dans la nuit
Elles se frottent,
Elles s'empoignent
Elle se cognent.
viens, pars!
attirance, répulsion
Le jour contre la nuit...
A savoir que le jour est celui d'aujourd'hui
Tant que demain il pourra être minuit.
Je te veux je te hais
viens , pars
Le même mouvement
L'un empoigne l'autre
Et l'autre se cogne
A savoir que l'un est celui d'aujourd'hui
Tant, que demain il pourra être l'autre ,à l'infini.
Le corps ne veut pas ce que l'âme désire
Et l'âme ne comprends pas ce que le corps veut.
Regarde, je suis chien et dieu à la fois
Je rogne mon os en fauve civilisé
Les ongles plantés dans la moelle
je jette des regards à mordre les étoiles,
Et pourtant ...
Pourtant ce corps pleure et se plie
Pour une aria
Pour un duo.
Tes yeux qui roulent des hanches
Dans des jarretelles de paupières
Inventent le contrepoint
Je t'aime!
Je t'aime...Dis tu.
Explosion baroque
Intersection entre les désirs
ceux du corps qui appellent
et le maintient de l'âme,
En suspension.
Point central , impact,
La pierre dans l'eau des fontaines de jouvence;
Autour, comme un écho infini en lignes concentriques:
Avant pendant après , demain ,hier, maintenant
La même onde ,
Nous ne voyons qu'une vague.
Il faudrait voir la pierre et l'eau et la fontaine
et même la source qui l'irrigue
Tant elle est nous .
L'amour est tout cela et la vague un simple frisson.
Je te veux, je te hais
Viens , pars
La même chanson.
Quand tu pleures, mon Amour, je suis toi.
Quand tu cries, aussi.
Quant tu pars encore
Et quand je pleures, toujours.
Ce truc de nase disent les morts
qui brise l'âme en deux...
Brisure
Déchirure
blessure
Griffure.
Viens, prends moi dans tes bras
Et pose ta tête sur mes genoux.
Puis griffons nous encore,
Mon Amour.