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La barque
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5 février 2006

au fil des aiguilles retenu

montre2

*

Pendant que je compte les heures

Au fil des aiguilles retenu

Prison en cadran de douleur

Qui me laissera seul et nu,

*

Pendant que le temps se déchire

En triste lambeau de tendresse

Je bois le vin des souvenirs

Et la douceur de nos ivresses.

*

Cherchant la rime pour te dire

Qu'au delà de tous les voyages

Bien plus loin que les paysages

De nos silences sans caresses,

*

Tu restes la femme capiteuse

La rose rouge de ma vie

Mon errance  ma ténébreuse

Mon idéal inassouvi.

*

Pendant que je chasse  la peur

De ces aiguilles plantées au coeur

Tu sais les mains se font mirages

Et la nuit tremble sur le drap.

*

Elles te dégraffent en corsage

Allumant les feux de  l'aria

Et rient  à ton front de message,

L'Hermes accompagne nos doigts.

*

Pendant que l'heure des nuits de veille

Assomme l'homme dans sa couche

Mon sexe est dur comme une treille

Au raisin mûr pour ta bouche,

*

Mes jambes allongent les deux rives

Comme un pont de chair à passer

Et mes deux bras à la dérive

Enlace le parfum du secret.

*

Ton ventre que la soie soulève

En capitaine de voiles bleues

Accroche les rythmes de mes rêves

Dans l'haleine des mots dansés.

*

Nous voilà au bord d'un aveux

Brisant les montres et les regrets,

Mais dans un baiser vaporeux

Je te serre et tu disparaïs...

*

Reste un parfum de solitude

Des mains cherchant un corps aimé

Qui brassent d'absurdes  latitudes

Sur des draps froids et consummés,

*

Des mots d'amour perdus en route

Des larmes de sel en déroutes

Et les cris de ma voix rouée

Dans ces plaisirs innavoués.

*

Combien de jours et combien d'heures

Suspendu aux aiguilles de fer

A regarder le temps qui passe

A perdre l'âme dans nos enfers?

*

J'ai mérité un peu d'étrave

Une mer belle qui fait l'affaire

D'un homme perdu en guerres lasses

Et fatigué de ses naufrages.

*

Pendant que je compte mes heures

Au fil des aiguilles retenu

Prison en cadran de douleur

Qui me laissera seul et nu...

*

J'invente un monde pour survivre

A la méchanceté de ce temps

Où il faudrait pour  faire un livre

Rayer la page , dire "au suivant"...

*

Mais je t'embrasse mon amoureuse

Et raconte ma vie au vent

Cherchant des yeux l'ïle rieuse

Des amants d'éternels printemps.

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Commentaires
L
La ratatouille sans courgette, c'est comme..je ne sais pas, pas d'image!
C
hem..."Cachez donc ces courgettes que je ne saurais voir" ah ahaha! <br /> <br /> bizz
L
c'est pas vrai, j'ai mis un pantalon pour aller au boulot!
C
*Standing ovation* Superbe. <br /> <br /> Je t'aime parce que tu es nu.Et je dis cela sans pensée salace tu le sais....<br /> <br /> Je t'embrasse, fort.
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